L’Afrique constitue aujourd’hui un vaste marché des voitures importées de l’Europe. Par conséquent, le continent africain est aussi un grand consommateur de véhicules d’occasion en provenance des pays du Vieux Continent.
Pour avoir une certaine idée, les pays africains, principalement ceux du côté Ouest comme la Côte d’Ivoire ou encore le Bénin, accueillent approximativement dans les 4 millions d’automobiles européennes déjà utilisées chaque année.
Bref, c’est un secteur productif mais malheureusement dominé encore par des activités informelles. Concrètement, un bon nombre d’acteurs prennent part aux différentes opérations à partir du point de départ, c’est-à-dire du continent européen, jusqu’à leurs destinations finales que sont les ports africains. En principe, la majorité des voitures d’occasion estimées à 57% récupérées sur le territoire français, en Allemagne, aux Pays Bas, en Belgique ou même en Pologne par les 200 entreprises du quartier de Heyvaert dans la ville de Bruxelles partent du gigantesque port d’Anvers possédant 5 terminaux.
Outre les centaines de garagiste sur place soutenus par ceux qui se trouvent en Afrique, il y a aussi les importants négociateurs des pays exportateurs sans oublier le minutieux rôle joué par les transitaires dans les procédures de transfert des véhicules d’un territoire douanier à un autre avant leur débarquement final.
Bénin, premier pays importateur
Le nombre de véhicules d’occasion qui arrivent en Afrique de l’Ouest chaque année est estimé à 450.000, d’après la CFAO (Compagnie Française de l’Afrique Occidental). Ainsi, Cotonou, la capitale de la République du Bénin figure au premier rang de la liste qui reçoit le plus de voitures de deuxième main dans cette partie régionale du continent africain. En principe, ce pays importe à lui seul 340.000 automobiles sur une période de 12 mois. Quant à la République de la Côte d’Ivoire, elle a accueilli plus de 38.000 véhicules usés pour le compte de l’année 2013, a souligné le commissaire général du Salon International de l’automobile d’Abidjan Morou Ouattara.
Par ailleurs, ces chiffres ont connu une croissance considérable l’année suivante 2014 pour grimper encore plus en 2016, selon toujours les explications de ce responsable.
Par ailleurs, pour lutter contre l’informel, des experts issus du continent africain suggèrent par exemple, la franchise des enseignes de vente de voitures d’occasion par les importants groupements comme la Compagnie Française de l’Afrique Occidental.
Dans cet ordre d’idées, cette dernière peut même les rénover en s’étalant sur un domaine plus vaste incluant entre autres, le secteur des pièces détachées et le service après-vente avec garanties.